Soutenance de thèse

février 2020

28fev14:30- 17:30Soutenance de thèseSalle T 204, bâtiment de l'IUT de VilletaneuseT:Soutenance de thèse

Quand ?

28 février 2020 14:30 - 28 février 2020 17:30

Où ?

Salle T 204, bâtiment de l'IUT de Villetaneuse

Détails de l'événement

Soutenance de thèse de Monsieur Nikolaos Kouloglou , doctorant à l’IDPS

Le sujet de la thèse : Contribution à l’analyse du concept des “zones grises” en Amérique latine : Le cas du Mexique et de la Colombie

Le jury est composé de:

KUPIEC Anne, Professeur, Université Paris 7
ISLAS COLIN Alfredo, Professeur, Université de Juarez autonome de Tabasco au Mexique
GARCIA Jeab-René, Professeur, Université Paris 13 (Directeur de thèse)
KALIEU ELONGO Rachel Yvette, Professeur, Université de Dschang
SINOU Despina, Maître de conférences, Université Paris 13

Résumé de la thèse

Le concept des « zones grises » a été fondé sur l’idée des espaces non-couverts par les radars afin de permettre une explication à l’ambiguïté. En termes de science politique, ce concept est apparu en vue d’analyser des phénomènes où la souveraineté et l’autorité étatiques ne sont pas claires. Dans le cas de l’Amérique latine, où les frontières extérieures des pays sont plus au moins bien définies, le phénomène des « zones grises » est notamment présent à l’intérieur des États. Il s’agit aussi du cas de la Colombie et du Mexique.
Ce doctorat propose une reconceptualisation du phénomène à travers l’analyse comparative des deux cas intrinsèquement différents selon leurs motivations et leur fonctionnement, comme la guérilla des FARC en Colombie et les organisations criminelles (cartels) au Mexique. Néanmoins, via l’analyse des opérations de ces groupes armés illégaux nous apercevons que les raisons de l’apparition des « zones grises » demeurent similaires dans les deux États mettant en lumière la défaillance de l’État moderne latino-américain, la fragilité de l’État de droit dans ces pays -en raison de la fragmentation des institutions pendant la colonisation espagnole- ainsi que l’échec des systèmes politiques d’exprimer la volonté générale.
Notre approche se fonde aussi sur l’analyse du contrôle territoriale et la manière dont les FARC ont réussi à dominer des grandes régions du pays de 1964 à 2016 lorsque les accords de paix ont été mises en place ainsi que sur l’émergence d’un autre type du phénomène au Mexique depuis 2006. À travers la comparaison entre les FARC et les organisations criminelles mexicaines nous proposons une nouvelle typologie des « zones grises » qui met l’accent sur la manière de contrôler le terrain. Ainsi, nous appelons les « zones grises de type de présence non-physique » les espaces contrôlés par les organisations criminelles mexicaines et les « zones grises de présence physique » les espaces sous l’occupation des FARC.

DSPS